10 pages au carré

La viande du père couchée dans le cercueil, les roseaux agités par le vent, la famille qui se resserre autour d'une phrase : « la vie est injuste ». Les jours passent, il faut déménager, inscrire le deuil dans la trajectoire des mouettes et les bruits d'une ville portuaire. Continuer à écrire, à chanter, à cuisiner. Sans pathos, avec humour et pudeur, Arthur Ely livre un hommage poignant à ceux qui partent, et à ceux qui restent.

« c’est pas parce que j’ai vu un mort
que je dois faire le malin avec
mais ce qui me rend vivant
c’est des histoires de viande »

Ses textes, il a pour habitude de les mettre en musique et de les chanter. À la fois auteur, compositeur et interprète, Arthur Ely oscille entre poésie et chanson, entre les mots posés sur le papier et ceux qui se hissent hors du livre. Installé au Havre, il écrit pour donner corps à ses doutes, matérialiser ses espoirs et conjurer la mort.