paru en juin 2022
saison 4

isbn
978-2-492468-07-0
5 euros

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Que nous reste-t-il lorsque l'on prend soudainement conscience que tout ce que nous aimons finira par disparaître ? Submergée par l'idée de sa propre mort, la narratrice se met à énumérer les êtres et les choses qui connaîtront le même destin. De ce constat funeste naît une ode à la vie et à l'amour : amour des mangroves, du riz aux lentilles, des chants de baleines sur YouTube – car "l’amour c’est / pas que les gens".

« je me demande si ma nenek repose en paix
si elle n'est pas fâchée de me voir
cueillir le lait de coco rayon cuisine du monde et puis d'ailleurs ça
veut dire quoi cuisine du monde
est-ce que ça passe par mon quartier »

Vous la croiserez peut-être entre la Nouvelle-Calédonie, le Canada ou le Mexique. En attendant, Loréna Bur essaime sa poésie solaire et ses dessins sur les réseaux sociaux et à travers de multiples revues.

lorena bur
Je crois que
je viens de mourir
Arthur Scanu
Avec des lucioles
on peut faire des couilles
François Bétremieux
Même Reddit
ne peut pas nous sauver
Lulla Clowski
J'habite désormais
juste en dessous du ciel
Andrea Thominot
Au bout des doigts
que de la kératine
Mona Malacar
Les doutes étendus
sur la corde à linge
Corentin Huet
Et encore
aucun moineau
Tom Lévêque
L'aventure que c'est
d'avoir de la vodka dans l'œil
Clémentine Pernot
Des odeurs de bretzels,
de barbecue et de weed
Selima Attalah Chettaoui
La vie normale
des gens normaux
Elise Mendelbaum
Méchant exil
plus terrible que nous
Sophie Courge
Pourquoi je mange
des dunes
Kévin Brechemier
Dans mon ventre nage
un serpent de feu
Émilie Deseliène
Il faut tomber d'une comète
pour connaître la solitude
Claire-Selma Aïtout
Bonjour-bonsoir
de la cité magma
Amélie Hamad